Des débuts en argentique
Je suis un photographe qui a bifurqué vers la chambre noire, tellement la magie du maquillage sous agrandisseur fut une révélation. J’ai vite compris que la manipulation de l’image était ce qui me plaisait le plus dans la photo.
J’ai donc ouvert mon propre laboratoire photographique et je me suis plongé avec délices dans l’univers du développement des films et des procédés de tirages Cibachrome et Cartoline Noir & blanc. Un pur bonheur.
Jusqu’au jour où j’ai acheté mon premier Mac. Un nouveau monde s’ouvrait à moi ! Fini l’Aérographe, vive la souris et la palette graphique.
Avec l’avènement du numérique et la fin du développement argentique, je me suis installé comme retoucheur numérique dans mon appartement où j’ai ajusté les proportions de corps magnifiques, nus ou légèrement vêtus, lissé les peaux de mannequins sublimes … Et en plus j’étais payé pour faire ça !
Et puis je me suis rendu compte que je prenais autant de plaisir à expliquer comment je pratiquais mes retouches qu’à les réaliser. Donc je suis aussi devenu formateur indépendant.
Et maintenant … le numérique
Maintenant, je me sens irrémédiablement attiré vers des horizons numériques mêlant 3D et vidéos. Je me lance dans le matte painting mélangeant modélisations et photos pour le cinéma.
Et ça ne fait que commencer …
Au-delà de ma boulimie pour les techniques numériques, un fil rouge m’a toujours permis de garder le bon cap, et ce fil rouge c’est la photographie. Le premier savoir-faire acquis dès l’âge de 7 ans, dans la cour de récréation avec mes copines et dans l’évier de la cuisine avec mon père.
J’ai dévoré toutes les monographies que je pouvais trouver, adoré et détruit beaucoup d’idoles d’un jour, et puis j’ai constitué mon panthéon personnel. J’ai rencontré la plupart des artistes que j’admire et j’ai compris à leur contact que la photographie est un mode de vie.
Bien plus qu’un métier, c’est le plaisir de voir la vie comme une succession de gigantesques décors qui ne demandent qu’à être filmés.